Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/427

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pour avoir ses entrées à la cour de Jupiter ; or, on trouve dans Apollodore, livre II, chap. V, un passage où il est dit que Chiron immortel ayant été blessé et souffrant sans espérance de guérison, voulut mourir, et présenta à Jupiter Prométhée pour être immortel à sa place (en lisant avec Hemsterhuis et Clavier ἀντιδοὺς Διὶ Προμεθέα), passage, il est vrai, contraire à l’autorité d’Eschyle, qui fait déjà de Prométhée un immortel, tandis que, d’après le récit d’Apollodore, Prométhée, à ce qu’il paraît, n’aurait obtenu cet honneur qu’après son retour en faveur auprès de Jupiter et sa délivrance par Hercule. — Au lieu de cette explication mythologique fort embarrassée, Heindorf en propose une purement philologique. Prométhée, selon Heindorf, avait bien le droit d’entrer dans l’atelier de Vulcain et de Minerve, mais il n’avait point aussi celui de pénétrer dans la demeure de Jupiter. Mais d’abord ce sens de οὐκέτι est extraordinaire, et ensuite il faudrait qu’il eût été question préalablement du droit de Prométhée d’entrer chez Vulcain et chez Minerve.

PAGE 36. — A la place de ces mots : « Devant laquelle veillaient des gardes redoutables… » lisez : « Et de plus les gardes qui veillaient à l’entour étaient redoutables. »

Ces gardes étaient la Force et la Violence, Κράτος et