Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/582

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HIPPIAS.

Du grand nombre.

SOCRATE.

Mais ce grand nombre connaît-il la vérité ?

HIPPIAS.

Pas du tout.

SOCRATE.

Ceux qui la connaissent regardent sans doute le plus utile comme plus légitime en soi pour tous les hommes que ce qui est moins utile. Ne l'accordes-tu pas ?

HIPPIAS.

Oui, plus légitime, je te l'accorde.

SOCRATE.

Et les choses sont en effet comme les personnes instruites les conçoivent ?

HIPPIAS.

Oui.

SOCRATE.

Or il est plus utile, à ce que tu dis, pour les Lacédémoniens [285a] d'être élevés selon ton plan d'éducation, quoiqu'il soit étranger, que suivant le plan reçu chez eux.

HIPPIAS.

Et je dis vrai.

SOCRATE.

N'avoues-tu pas aussi, Hippias, que ce qui est plus utile est plus légitime ?