Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/66

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N’est-ce point [332b] par la tempérance qu’ils sont tels ?

Nécessairement.

Ceux donc qui n’agissent point suivant la droite raison agissent d’une manière folle, et ne sont pas tempérans en se comportant ainsi.

Je pense comme toi, a-t-il dit.

Agir follement est donc le contraire d’agir avec tempérance ?

Il en est convenu.

Les actions faites follement n’ont-elles pas la folie pour principe, et les actions faites avec tempérance, la tempérance ?

Il l’a avoué.

Si donc une action a la force pour principe, elle est faite fortement, et faiblement si c’est la faiblesse.

Il l’a accordé.

Si elle a pour principe la vitesse, elle est faite vitement ; et si la lenteur, [332c] lentement.

Il a dit qu’oui.

Et ce qui se fait de la même manière est fait par le même principe ; et par un principe contraire, s’il est fait d’une manière contraire.