Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/783

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pable de faire l’un et l’autre ; et s’il est quelqu’un qui puisse mentir sur les figures, c’est le bon géomètre, puisque c’est lui qui en a la capacité. Au lieu que l’homme mauvais en ce genre est dans l’incapacité de mentir ; ainsi, ne pouvant mentir, il ne saurait devenir menteur, comme nous en sommes convenus.

Hippias.

Cela est vrai.

Socrate.

En troisième lieu, considérons l’astronome, dans la science duquel tu crois être encore [368a] plus versé que dans les précédentes ; n’est-ce pas, Hippias ?

Hippias.

Oui.

Socrate.

La même chose n’a-t-elle point lieu à l’égard de l’astronomie ?

Hippias.

Selon toute apparence, Socrate.

Socrate.

Ainsi, dans l’astronomie, si quelqu’un est menteur, ce sera le bon astronome, le même qui est capable de mentir ; et non celui qui en est incapable à cause de son ignorance,