Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/805

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Hippias.

Je l’avoue.

Socrate.

Et par rapport à l’art de jouer du luth et de la flûte, par rapport à tous les autres arts [375c] et sciences, la meilleure âme, n’est-ce pas celle qui fait à dessein ce qu’elle fait de mal et de laid, et qui manque volontairement ; et la plus mauvaise, celle qui manque malgré elle ?

Hippias.

Il y a apparence.

Socrate.

Certainement, en fait d’âmes d’esclaves, nous aimerions mieux avoir en notre possession celles qui manquent et font mal volontairement, que celles qui manquent involontairement, les premières étant meilleures que les dernières par rapport aux mêmes objets.

Hippias.

Oui.

Socrate.

Mais quoi ! ne voudrions-nous pas que notre âme fût aussi excellente qu’elle peut l’être ?

[375d] Hippias.

Assurément.

Socrate.

Ne sera-t-elle donc pas meilleure si elle fait