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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/947

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seconde édition, p. 524) se sert de l’expression latine de Jupiter herceus. C’était le Jupiter dont l’autel, avec une image du dieu, était placé à la porte la plus extérieure par laquelle on entrait dans la cour, et dans l’enceinte (ἕρκος) qui entourait la cour. De là l’expression de Ζεὺς ἑρκεῖος. Par Ζεὺς φράτριος le Jupiter qui présidait à la partie de la φρατρία ou troisième partie de la φύλη (tribu). Nous avons mis ici le tout au lieu de la partie, ne pouvant trouver une expression qui correspondît à φρατρία. Schleiermacher emploie celle de Brüderschaft, qui est matériellement exacte, mais suggère une idée différente de celle que renferme l’expression grecque. La φρατρία n'était point une Brüderschaft, une confrérie, une association particulière, mais une division politique de la tribu, comme chez nous la commune est une division politique du département. C’est à-peu-près la commune moderne, et peut-être nous aurions dû faire le mot de phratie, comme déjà on a fait celui de dème pour δῆμος. Il en est de même de Minerve, protectrice des tribus. Lisez Minerve phratria ou phratrienne. Voyez sur ce passage, outre Kreuzer déjà cité, le scoliaste de Platon, Hesychius, v. πάτρῳος Ζεὺς, etc. Comment se fait-il que les Athéniens n’eussent point un Jupiter paternel, eux qui avaient donné à Jupiter tant de titres ? C’est ce qui a étonné tous les critiques ; mais