le passage de Platon est formel, tandis que les passages des auteurs en opposition avec celui-ci sont équivoques. Schleiermacher a très bien remarqué que le passage des Lois n’est pas une objection véritable, puisque Platon parle, dans les Lois, non comme un Athénien, mais comme un Crétois ; et les Crétois pouvaient très bien avoir un Jupiter πάτρῳος. Heindorf montre aussi que l’endroit d’Aristophane, Nuées, v. 1468, où Strepsiade recommandant l’obéissance à son fils, le menace de Jupiter πάτρῳος, ne peut pas balancer l’autorité de la phrase de l’Euthydème, et Schleiermacher soupçonne même que Platon a peut-être ici en vue de se moquer d’Aristophane. Nous laissons cette discussion à de plus habiles.
Nous rassemblerons ici les différens passages d’Aristote dans la Réfutation des sophismes qui se rapportent à l’Euthydème, et exposent sous des formes générales les sophismes présentés dramatiquement dans le dialogue de Platon, ainsi que les solutions qui y sont indiquées.