Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/131

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son ; car leurs récits ne sont ni vrais, ni propres à inspirer de la confiance aux guerriers.

Oui, il le faut.

Nous effacerons par conséquent tous les passages de ce genre, à commencer par ces vers :

Ce séjour d’épouvante et d’horreur, redouté des dieux eux-mêmes[00] ;
J’aimerais mieux être laboureur, au service d’un homme
Pauvre et qui aurait à peine de quoi vivre,
Que de régner sur la foule entière des morts[1] ;


Et ces vers :

Ce séjour d’épouvante et d’horreur, redouté des dieux eux-mêmes[00] ;
… Ne découvrît aux regards des mortels et des immortels
Ce séjour d’épouvante et d’horreur, redouté des dieux eux-mêmes[2] ;


Et ceux-ci :

Ce séjour d’épouvante et d’horreur, redouté des dieux eux-mêmes[00] ;
Grands dieux ! il y a encore de nous dans les demeures de Pluton
Une ame et une ombre, mais sans aucun sentiment[3] ;


Et ceux-là :

Ce séjour d’épouvante et d’horreur, redouté des dieux eux-mêmes[00] ;
Lui seul pense encore, les autres sont des ombres errantes[4] ;


  1. Odyssée, XI, 488.
  2. Iliade, XX, 64.
  3. Iliade, XXIII, 103.
  4. Odyssée, X, 495.