Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/184

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L’ATHÉNIEN.

Et qu’a-t-il établi en troisième et quatrième lieu ? Permettez-moi cette énumération ; car il faudra peut-être bien l’employer aussi quand nous examinerons la vertu dans ses autres parties, si vous me passez ce mot, et vous pouvez prendre celui qui vous plaira, pourvu qu’il exprime ce que j’entends par là.

MÉGILLE.

Je dirais volontiers, et tout Lacédémonien en dira autant, que la troisième chose que le législateur a instituée, est la chasse[1].

L’ATHÉNIEN.

Essayons, si nous pouvons, de dire quelle est la quatrième ou la cinquième.

MÉGILLE.

Je mettrais pour la quatrième les exercices où l’on s’endurcit contre la douleur, exercices très fréquents chez nous, comme les combats de main, et certains vols, qu’on ne peut guère exécuter sans s’exposer à bien des coups[2]. Nous avons de plus un exercice nommé Cryptie, qui

  1. Xénophon, de la République de Lacédémone ; Manso, Sparta, t. I, p. 152.
  2. On permettait aux enfants de dérober ; mais lorsqu’ils étaient pris sur le fait, on les fouettait, pour les endurcir. Voyez Xénophon, Héraclide et Plutarque, Vie de Lycurgue.