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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/316

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L’ATHÉNIEN.

D’ailleurs, quel plus digne sujet pourrions-nous choisir de nos recherches sur les lois, que celles qui ont servi à policer ces trois États ; et sur quelles cités plus fameuses et plus puissantes pourrions-nous porter nos regards ?

MÉGILLE.

Il serait difficile d’en trouver qu’on pût préférer à celles-là.

L’ATHÉNIEN.

Il paraît évident que les Doriens pensaient qu’avec un pareil arrangement ils seraient en état de défendre non seulement le Péloponnèse, [685c] mais encore toute la Grèce, si quelque nation barbare osait l’insulter, comme venaient de faire les habitants d’Ilion, qui, comptant sur la puissance de l’empire d’Assyrie, fondé par Ninus, avaient, par leurs entreprises téméraires, attiré la guerre devant Troie ; car ce qui restait de ce grand empire avait encore de quoi se faire respecter, et les Grecs de ces temps-là le redoutaient comme ceux d’aujourd’hui redoutent le grand roi : d’autant plus qu’ils avaient fourni contre eux un sujet d’accusation aux Assyriens, [685d] en saccageant pour la seconde fois[1] Troie, qui était

  1. Troie avait été prise la première fois par Hercule.