Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/354

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à la défense de leurs temples, des tombeaux de leurs ancêtres, de leur patrie, de leurs parents et de leurs amis ; [699d] ils se seraient dispersés un à un de côté et d’autre à l’approche de l’ennemi.

MÉGILLE.

Étranger, tout ce que tu dis est vrai, digne de toi et de ta patrie.

L’ATHÉNIEN.

Je ne m’en défends pas, Mégilie ; et c’est bien à toi que je dois adresser ce récit, à toi qui partages les sentiments héréditaires de ta famille pour Athènes. Examine, toi et Clinias, si ce que je dis ici a quelque rapport à la législation : car ce n’est pas simplement [699e] pour parler que je parle, mais pour prouver ce que j’ai avancé ; vous le voyez vous-mêmes. Comme il nous est arrivé le même malheur qu’aux Perses, et que nous avons poussé l’excès de la liberté aussi loin qu’eux l’excès du despotisme, ce n’est pas sans dessein que j’ai rapporté ce que vous venez d’entendre, et je ne pouvais mieux vous préparer à ce qui me reste à dire.

[700a] MÉGILLE.

Tu as bien fait. Tâche de nous développer encore plus clairement ta pensée.

L’ATHÉNIEN.

J’y ferai tous mes efforts. Sous l’ancien gou-