vernement le peuple chez nous n’était maître de rien, mais il était, pour ainsi dire, esclave volontaire des lois.
De quelles lois ?
Premièrement de celles qui concernaient la musique ; nous remonterons jusque là pour mieux expliquer l’origine et les progrès de la licence qui règne aujourd’hui. Alors notre musique était divisée en plusieurs espèces [700b] et figures particulières. Les prières adressées aux dieux faisaient la première espèce de chant, et on leur donnait le nom d’hymnes. La seconde, qui était d’un caractère tout opposé, s’appelait thrènes[1]. Les péons[2] étaient la troisième, et il y en avait une quatrième, destinée à célébrer la naissance de Bacchus, et pour cela, je crois, appelée dithyrambe[3]. On donnait à ces chants le nom de lois, comme si la politique était une espèce de musique ; et pour les distinguer des autres lois, on les surnommait lois du luth (27)