Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/504

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tribus ; car Vesta reste seule dans le palais des immortels, [247a] mais les onze autres grandes divinités marchent chacune à la tête d’une tribu, dans le rang qui leur a été assigné. Alors que de spectacles ravissants, que d’évolutions majestueuses animent l’intérieur du ciel, tandis que les bienheureux remplissent leurs divines fonctions, accompagnés de tous ceux qui veulent ou qui peuvent les suivre, car l’envie réside loin du chœur céleste ! Lorsqu’ils reviennent au banquet somptueux qui les attend, et qu’ils montent [247b] au sommet le plus élevé de la voûte céleste, les chars des immortels, toujours en équilibre, s’avancent avec légèreté ; les autres gravissent avec peine ; car le mauvais coursier s’appesantit, penche et se précipite vers la terre, s’il n’a pas été bien élevé par son cocher. C’est la dernière et la plus grande épreuve que l’âme ait à soutenir. Les âmes de ceux que nous avons appelés immortels, après s’être élevées jusqu’au plus haut du ciel, en franchissent le faîte, et vont se placer en dehors sur la partie convexe de sa voûte ; et tandis qu’elles s’y tiennent, le mouvement circulaire les emporte [247c] autour du ciel, dont elles contemplent pendant ce temps la forme extérieure.

Le lieu qui est au-dessus du ciel, aucun de nos poètes ne l’a encore celé-