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SUR LE BANQUET.

Page 283. — Tout le monde a remarqué dans le discours d’Agathon le caractère général d’élégance froide et un peu maniérée que l’antiquité attribue à ce poète. Par exemple, dans le détail, Boeck a fait remarquer à Schleiermacher qu’Aristote, Rhét., III, 3, attribue au rhéteur Alcidamas l’expression, les lois, reines de l’État, οἱ πόλεως βασιλεῖς νόμοι, et qu’il la donne comme une ψυχρὰ λέξις.

Page 284. — Ces vieilles querelles de l’Olympe que nous racontent Hésiode et Parménide. Bekk., p. 413.

Ast ne pouvant attribuer de la mythologie à Parménide, propose de lire Épiménide, lequel a dû écrire Κουρήτων ϰαὶ Κορυϐάντων γένεσιν. Mais si le vers attribué plus haut par Platon à Parménide (voyez, p. 423, la note à la p. 249, Bekk., p. 381) lui appartient réellement, comme on n’en peut douter d’après l’autorité d’Aristote, sans parler de celle de Platon, c’était déjà de la mythologie ; car, quel que soit le sujet de μητίσατο est un personnage symbolique qui n’a rien à voir avec la métaphysique d’Élée. La solution généralement admise est que, dans la seconde partie de son ouvrage, Parménide ne suivait plus une marche scientifique, et que par conséquent il y avait pu parler le langage de la mythologie du temps. Sydenham ne voyant