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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/897

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SUR LE BANQUET.

les conjectures quelquefois un peu fortes de l’illustre éditeur. Nous avouons, par exemple, que celle de τίμιον ὄνειδος (voyez la note p. 421) ne nous a pas convaincu.

Page 299. — On a expliqué diversement le mythe de Πόρος et Πενία. Sydenham entend par la Μῆτις orphique l’intelligence divine, laquelle produit d’elle-même les idées que Platon appelle ici πόρος, riche émanation de l’intelligence dont participe la pauvreté, πενία, c’est-à-dire la matière qui, sans sa participation aux idées, manquerait de forme. La naissance de Vénus est celle de l’ordonnance de la nature, de la beauté visible, sortie de l’Océan ou du chaos. Le jardin de Jupiter est l’espace infini, où la richesse et la beauté des idées se manifestent, et s’associent à la matière ; union de laquelle résultent des êtres dépourvus par leur rapport à la matière, riches par leur rapport à leur principe idéal, et tendant à la perfection de la partie idéale de leur nature. Cette tendance à la perfection absolue dans un être raisonnable est l’amour. Mendelsohn a expliqué autrement ce mythe (Philosoph. Schriften, Ire partie.) Par πενία il entend le mouvement de notre imagination, et par πόρος la beauté et la perfection de la variété ; de leur rapport résulte l’amour. — L’explication d’Ast