Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/898

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
444
NOTES

ne diffère pas essentiellement de celle de Sydenham. Selon lui, πόρος (le πλήρωμα des écrivains postérieurs) est le souverain bien ; πενία est le besoin de ce bien. Πόρος est fils de Μῆτις ; car Μῆτις, le νοῦς, le λόγος des philosophes, en ayant la conscience d’elle-même, produit le souverain bien comme attaché essentiellement à soi. Il faut ajouter que mythologiquement, tout rapport présupposant deux termes, et par conséquent étant produit par eux, est symbolisé sous l’expression d’enfant. Le rapport de πενία à πόρος est le désir ou l’amour, ἔρως. Cet ἔρως habite dans la ψυχή, la Psyché mythologique. Psyché ne peut vivre sans l’amour. Le nectar, selon Sydenham, ici comme dans le Phèdre, est la félicité que goûte l’intelligence divine, et toute intelligence plus ou moins semblable à l’intelligence divine, dans la contemplation de la beauté idéale et parfaite. — Sur cette fable, voyez, dans l’antiquité, Plut. Isis et Osiris ; Maxim. Tyr., X, 4; Thémist., Orat. 13 ; Eusèbe, Prép. évang., XII, 11 ; Orig. contre Cels., IV ; Plotin III, 5 ; Porphyre dans Stobée, Ecl. phys., II, p. 268, éd. Heeren. Remarquons seulement qu’Eusèbe rapproche le paradis de Moïse (mot persan qui veut dire aussi jardin) du jardin de Jupiter, τὸν Διὸς ϰῆπον.

Page 305. — On a dit... que chercher la moitié de soi-même, c’est aimer ; pour moi, je dirais plutôt qu’aimer, etc.