Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/299

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lons non-beau, c’est ce qui est particulièrement autre que le beau.

L’ÉTRANGER.

Maintenant dis-moi ceci.

THÉÉTÈTE.

Quoi ?

L’ÉTRANGER.

Le non-beau ne vient-il pas d’une chose qu’on tire d’un des genres des êtres, et que derechef on oppose à quelque autre être ?

THÉÉTÈTE.

Oui.

L’ÉTRANGER.

Le non-beau consiste donc, à ce qu’il paraît, dans une opposition d’un être avec un être.

THÉÉTÈTE.

Très bien.

L’ÉTRANGER.

Mais quoi ! de cette manière avons-nous moins de raisons pour mettre le non-beau au nombre des êtres que pour y mettre le beau ?

THÉÉTÈTE.

Point du tout.

L’ÉTRANGER.

On doit donc dire du non grand qu’il est, tout aussi bien que du grand lui-même.

THÉÉTÈTE.

Tout aussi bien.