corps, est obstrué par des fluxions qui ne laissent pas ses conduits libres, l’air ne pénètre pas dans certaines parties, et il entre dans d’autres en trop grande quantité ; il corrompt celles qui n’obtiennent pas la fraîcheur dont elles ont besoin ; et pénétrant au contraire dans les veines avec violence, il les entraîne dans son mouvement, dissout le corps au milieu duquel il se trouve renfermé [84e] dans la région du diaphragme ; et il en résulte souvent des milliers de maladies cruelles, accompagnées de sueurs excessives. Souvent dans la dissolution des chairs à l’intérieur du corps, il se dégage de l’air qui, ne pouvant s’échapper, produit les mêmes souffrances que celui qui vient du dehors ; ces souffrances sont encore plus grandes, quand cet air se répand sur les nerfs et les veines qui l’avoisinent, enfle les tendons et les nerfs qui y aboutissent, et les gonfle jusqu’au dos. Ces maladies ont reçu, à cause de cette enflure, le nom de tétanos[1] et d’opisthotonos[2] ; le remède en est difficile, car les fièvres ne tardent pas à s’y joindre [85a] et à y mettre fin. Quant à la pituite blanche, quand elle est rentrée, elle est dangereuse à cause de
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