du corps et dans les impressions qu’il subit. À l’exemple de l’harmonie que nous avons reconnue dans l’univers, il ne faut pas accoupler deux ennemis pour qu’ils produisent dans le corps des guerres et des maladies ; mais il faut produire la santé par [89a] l’union des choses amies. De tous les mouvements, le meilleur est celui que l’on produit soi-même en soi-même ; car c’est celui qui ressemble le plus aux mouvements de l’intelligence et à ceux de l’univers ; le mouvement qui vient d’autrui ne vaut pas celui-là ; le pire est le mouvement partiel, produit par autrui pendant que le corps est couché et se livre au repos. Aussi de toutes les purgations et de tous les exercices du corps, la gymnastique est-elle la meilleure ; la seconde est de se faire porter sans fatigue sur un bateau ou dans un char ; la troisième est la purgation provoquée par les remèdes des médecins[1], [89b] très utile quand elle est nécessaire, mais qu’un homme prudent ne doit pas employer sans nécessité, car il ne faut pas irriter par des médicaments les maladies qui ne présentent pas de grands dangers[2]. La nature des maladies a quelque chose de commun avec celle
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