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INTRODUCTION

titres nous ont encore été transmis par les anciens. Athénée signale un Cimon ; Doxopater, un Thémistocle ; enfin, une liste arabe qui remonterait à Théon de Smyrne fournirait également des indications nouvelles[1]. Peu de ces dialogues ont survécu à la ruine des grandes bibliothèques. À peu près seuls, les ouvrages rangés par Olympiodore dans la catégorie des νόθοι nous restent encore : Sisyphe, Démodocos, Alcyon, Éryxias et les Définitions[2]. Il faut ajouter Axiochos, mentionné par Diogène, et les deux petits écrits περὶ δικαίου et περὶ ἀρετῆς dont ne parlent ni Diogène ni Olympiodore. Ces quelques œuvres, presque toutes assez courtes et d’assez mince importance, figurent dans les manuscrits médiévaux. Au temps de Thrasylle, elles devaient être insérées en appendice dans le corpus platonicum[3]. On essayait cependant de déterminer leurs auteurs. Les Définitions étaient attribuées à Speusippe. Nous avons vu que Favorinus restituait l’Alcyon à un certain Léon, peut-être l’académicien Léon de Byzance, et tel était aussi l’avis d’Athénée[4]. Enfin, on a aussi songé à Eschine et on a mis à son compte quelques-unes de ces compositions. Suidas nous a conservé la liste non seulement des dialogues d’Eschine reconnus authentiques par Diogène-Laërce[5], mais encore d’une série d’écrits désignés par le terme Akephaloi (οἱ καλούμενοι Ἀκέφαλοι) et qui, très probablement, correspondent aux apocryphes mentionnés, sans indication de titres, par Diogène[6]. Ce sont : Phédon, Polyaenos, Dracon, Éryxias, sur la Vertu, Érasistrate,

  1. Cf. Zeller, Die Philosophie der Griechen, II5, 1, p. 437, note 1.
  2. Prolégomènes, ch. xxvi.
  3. Alline, op. cit., p. 37.
  4. XI, 506 c, cf. Alline, p. 43.
  5. II, 61.
  6. II, 60.