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DÉFINITIONS

Sensation : fluctuation de l’âme ; ébranlement de l’esprit par l’entremise du corps[1] ; avertissement donné aux hommes pour leur utilité et qui produit dans l’âme la faculté irrationnelle de connaître par le moyen du corps.

Caractère : disposition de l’âme qui nous fait qualifier de telle ou telle manière[2].

dVoix : émission vocale qui a sa source dans la pensée.

Discours : son figuré par des lettres[3], servant à indiquer les choses ; langage composé de noms et de verbes, sans rythme[4].

Nom : locution sans liaison servant à désigner tout ce que l’on peut attribuer à l’essence et tout ce qui est exprimé pour soi[5].

Locution : voix humaine figurée par des lettres ; signe commun pour se faire comprendre, sans rythme.

Syllabe : articulation de la voix humaine figurée par des lettres.

Définition : discours composé de la différence et du genre.

ePreuve : démonstration de ce qui n’est pas évident.

Démonstration : discours syllogistique vrai ; discours explicatif par le moyen de propositions déjà connues.

Élément du son : le son simple qui sert à former les autres sons.

Utile : ce qui nous vaut un avantage ; la cause du bien[6].

Avantageux : ce qui conduit au bien.

Beau : le bien.

Bon : ce qui est la cause de conservation pour les êtres ; le but vers lequel toute chose tend, d’où dérive ce qu’il faut choisir[7].

Tempérance : l’ordre de l’âme[8].

Juste : prescription légale qui réalise la justice.

  1. Pour ces deux définitions, cf. Platon, Timée, 43 c, 45 d et Aristote, de Somno, 1, 454 a, 9.
  2. Cf. Aristote, Métaph. Δ, 20, 1022 b, 10.
  3. Voir Diogène-Laërce sur Platon, III, 107.
  4. Cf. Platon, Cratyle, 431 b.
  5. Voir l’explication de cette notion dans Aristote, de Interp. 1 et 2.
  6. Définition socratique donnée par Platon, Hipp. Maj., 296 e.
  7. Cf. dans Stobée, Ecl. (W. H. II, 134), trois définitions analogues attribuées aux Péripatéticiens.
  8. Cf. Platon, Gorgias, 506 e.