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Page:Platon - Œuvres complètes, tome 6, Dialogues dogmatiques II (trad. Dacier et Grou), 1869.djvu/98

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decine et à la cuisine, que nous la rapporterons avec bien plus de raison qu’à la politique.

LE JEUNE

SOCRATE

Impossible de le nier.

L’ÉTRANGER

Tout ce qu’on peut posséder, sauf les animaux apprivoisés, me paraît être compris dans ces sept espèces. Examine, en effet. C’est d’abord ce qu’il eût été juste de placer tout au commencement, l’espèce des matières premières ; et, après cela, les instruments, les vases, les véhicules, les abris, les ornements, la nourriture. Nous omettons ce qui a pu nous échapper, qui est de peu de conséquence, et rentre dans les précédentes divisions, par exemple, les monnaies, les cachets et en général les empreintes. Car toutes ces choses ne s’unissent pas entre elles de manière à former un nouveau genre ; les unes se rapportent aux ornements, les autres aux instruments, non sans résistance peut-être, mais en les tirant énergiquement vers l’une ou l’autre espèce, elles finissent par s’y accommoder. Quant à la possession des animaux apprivoisés, les esclaves mis à part, l’art d’élever les troupeaux que nous avons précédemment distingué les embrasse évidemment tous.

LE JEUNE

SOCRATE

C’est incontestable.

L’ÉTRANGER

Il ne nous reste donc plus que l’espèce des esclaves, et, en général, des serviteurs, parmi lesquels vont se montrer, je le devine, ceux qui le disputent