6b pas forcément dans le même rapport que la santé et la maladie ? Car on n’est pas, n’est‑ce pas, sain et malade tout à la fois, et on ne se débarrasse pas à la fois de la santé et de la maladie.
Que veux‑tu dire ?
Prends pour exemple la partie du corps qu’il te plaira et réfléchis. On peut avoir une maladie des yeux qu’on appelle ophtalmie ?
Sans contredit.
On n’a pas, j’imagine, les yeux sains en même temps que malades.
C’est absolument impossible.
Mais quoi ! Quand on se débarrasse de l’ophtalmie, se prive‑t‑on aussi de la santé des yeux, et, à la fin, se trouve‑t‑on dépourvu de l’une et de l’autre ?
Pas du tout.
Ce serait en effet, j’imagine, un prodige, une chose qui choquerait la raison, n’est‑ce pas ?
Certainement.
C’est alternativement, je pense, qu’on prend et qu’on perd l’une et l’autre.
Oui.
N’en est‑il pas de même de la force et de la faiblesse ?
Si.
Et de la vitesse et de la lenteur ?
Tout à fait.
Et pour les biens et le bonheur et pour leurs contraires, 496b-49