OLYMPION. Je l’ai laissé là dedans.
CLÉOSTRATE. Eh bien, dis-moi, le tour était-il bon ?
OLYMPION. Nous ne l’avons pas volé.
CLÉOSTRATE. St ! la porte s’ouvre.
OLYMPION. Me poursuivrait-elle ?
STALINON. Je suis écrasé de honte, et ne sais plus que devenir. Je n’oserai jamais lever les yeux sur ma femme ; ah ! c’est fait de moi ! Toutes nos infamies sont découvertes, je suis perdu sans ressource. Je suis pris à la gorge, sur le fait, et je ne vois pas comment je pourrai me justifier près de ma femme ! On m’a dépouillé… ces noces clandestines… je le crois… c’est ce que j’ai, de mieux à faire… C’est elle qui conduit ma femme… Mais y a-t-il un homme qui voulût se trouver à ma place ? Quel parti prendre ? faire comme les mauvais esclaves, me sauver de la maison. Si j’y rentre, gare les épaules ! Qu’on dise que c’est une plaisanterie, à la bonne heure ; je n’en suis pas moins battu, et j’ai beau l’avoir mérité, cela ne m’en fâche pas moins. Bah ! tirons de ce côté, et fuyons.
OLYMPION. Hé ! Stalinon ; hé ! l’amoureux !
STALINON. Miséricorde, on m’appelle ; feignons de ne pas entendre, et courons.
CHALINUS, à Stalinon, Où vas-tu, beau Marseillais[1] ? Si tu veux t’en donner avec moi, l’occasion est belle, à cette heure. Vous voilà dans de beaux draps, allons, avancez par ici[2]… Quand j’aurai un témoin hors de l’assemblée, je vous…
CLÉOSTRATE. J’ordonne… un murmure…
STALINON. Me voilà entre l’enclume et le marteau ; je ne sais plus par où fuir… Ces louves par Hercule, je crois… Prenons par ici ; j’aimerais mieux rencontrer une chienne enragée.
CLÉOSTRATE. Qu’as-tu donc, mon mari, mon cher homme ? d’où