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Page:Plaute - Comédies, traduction Sommer, 1876, tome 2.djvu/367

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PLEUSIDIPPE. Estimes-tu, dis-moi, qu’il me la donnera aujourd’hui ?

TRACHALION. Je l’estime.

PLEUSIDIPPE. Et que je dois féliciter le père de cette reconnaissance ?

TRACHALION. Je l’estime.

PLEUSIDIPPE. Et la mère ?

TRACHALION. Je l’estime.

PLEUSIDIPPE. Qu’est-ce que tu estimes ?

TRACHALION. j’estime que ce que vous me demandez…

PLEUSIDIPPE. Mais combien l’estimes-tu ?

TRACHALION. J’estime…

PLEUSIDIPPE. Mais fais-toi acquéreur, ne te contente pas d’estimer toujours.

TRACHALION. C’est ce que j’estime.

PLEUSIDIPPE. Si je courais ?

TRACHALION. Accepté.

PLEUSIDIPPE. Ou si j’allais comme cela, tranquillement ?

TRACHALION. Accepté !

PLEUSIDIPPE. La saluerai-je aussi en arrivant ?

TRACHALION. Accepté.

PLEUSIDIPPE. Et son père aussi ?

TRACHALION. Accepté.

PLEUSIDIPPE. Et sa mère ensuite.

TRACHALION. Accepté.

PLEUSIDIPPE. Et après ? Si en arrivant j’embrassais le père ?

TRACHALION. Refusé.

PLEUSIDIPPE. Et la mère ?

TRACHALION. Refusé.

PLEUSIDIPPE. Et elle-même ?

TRACHALION. Refusé.

PLEUSIDIPPE. Malheur à moi ! il clôt les rôles. Il n’accepte plus maintenant quand je le veux.

TRACHALION. Vous êtes fou : suivez-moi.

PLEUSIDIPPE. Conduis-moi où tu voudras, mon patron.