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Page:Pline le Jeune Lettres I Panckoucke 1826.djvu/504

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NOTES

au lieu, au temps, à la coutume. C’est une excuse à faire valoir en faveur de Trajan et de Pline.

117. J’aime mieux, etc. Que veut dire, dans l’édition de M. Lemaire, Quo prope exstincta refoventur ? tous mes textes portent quæ prope exstincta refoventur.

118. N’avons-nous pas vu pendant quelque temps, etc. C’est une allusion au règne de Néron, qui se piquait de chanter, et qui chantait mal. Il fallait former son chant sur le sien et l’approuver. D. S.

119. Le style agréable et joli, etc. Il ne s’agit pas, comme le veut De Sacy, de style mou et efféminé. L’auteur oppose les ornemens égayés du style à la force et à l’austérité du langage : dulcia et blanda sont expliqués par tout ce qui précède ; ils représentent la même idée que lætioris, que hilarius, que exsultantius, etc.

120. Le voyage d’une maison à l’autre. C’est évidemment d’après la leçon peregrinatio intersita, et non d’après celle-ci, peregrinatio inter sua, que De Sacy a traduit. La première, approuvée par Schæfer, me parait fort supérieure à l’autre.

121. Le dernier propriétaire. Pour l’intelligence de ce passage et des suivans, il faut savoir que par l’effet de l’hypothèque nommée Servienne, les meubles et les instrumens de culture du fermier devenaient le gage du propriétaire, qui les faisait vendre, lorsque le prix du fermage n’était pas payé. On conçoit que cette vente portait un coup fatal au cultivateur et à la propriété.

122. Car nulle part je n’assujettis, etc. Je n’ai point suivi l’interprétation de De Sacy : « Parmi mes esclaves, dit-il, je n’en ai point de propres à cela, et il n’en reste aucun dans la maison dont il s’agit. » Comment nec usquam vinctos habeo peut-il signifier je n’ai point d’esclaves propres à cultiver la terre ? J’aime mieux entendre que Pline ne se servait pas, comme on le faisait quelquefois, d’esclaves enchaînés (vinctos) pour travailler à ses terres. C’est ainsi que Gruter, Gesner et Forcellini ont entendu ce passage : Servos in compedibus, dit ce dernier, ad colendos agros. On s’assurera que les propriétés rurales des riches citoyens étaient cultivées souvent par des esclaves, au moins du temps de notre auteur,