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QUATRIÈME ENNÉADE, LIVRES III, IV, V.


par exemple. dans son traité De l’Âme (§ 6, p. 287), écrit le passage suivant :

« Tota ergo est [anima] in partibus suis, nec alibi minor, alibi major est, sed alicubi intentius. alicubi remissius, ubique tamen vitali intentione porrigitur. Colligit se [lego corpus] in unum atque copulat ; membra non sinit fluere nec contabescere, quæ vitali vigore custodit ; alimenta competentia ubique dispergit, congruentiam in eis modumque conservans. »

La première phrase de ce passage est tirée d’une Lettre de saint Augustin que nous avons citée ci-dessus, p. 444. La seconde phrase est tirée des lignes du traité Sur la Quantité de l’âme que nous avons également citées ci-dessus, p. 356-357 ; c’est d’après elles que nous avons rectifié le texte de Cassiodore.

Bossuet. — On sait combien Bossuet avait étudié saint Augustin. Les rapprochements que nous avons indiqués entre les Ennéades et le traité De la Connaissance de Dieu et de soi-même s’expliquent donc d’eux-mêmes. Voici les points auxquels ils se rapportent :

Sens (t. I, p. 332-334 ; t. II, p. 364-365) ;
Passions (t. I, p. 336-337) ;
Imagination (t. I, p. 338, 340 ; t. II, p. 118) ;
Entendement (t. I, p. 327, 330, 341-343, 345-349).

Ce que nous venons de dire de Bossuet s’applique également à Fénelon. Voy. ci-dessus, p. 337-338.

4. Boëce.

Boëce a mis en vers la réfutation que Plotin a faite de la théorie protestée par les Stoïciens sur la sensation. Voy. ci-après, p. 600.

5. Saint Thomas d’Aquin.

Nous avons montré ci-dessus que Plotin a beaucoup emprunté à la psychologie d’Aristote, qu’il lui doit le fond de la théorie qu’il développe sur les facultés de l’âme humaine, tandis qu’il suit Platon sur les questions de la nature et de la destinée de l’âme. Il serait intéressant de comparer les modifications que Plotin, s’inspirant de Platon et d’Ammonius Saccas. a fait subir à la psychologie d’Aristote, avec celles que saint Thomas d’Aquin y a introduites au moyen âge. en prenant pour guide saint Augustin. On verrait saint Thomas poser un grand nombre des questions que Plotin pose dans les Ennéades, les traiter et les résoudre le plus souvent