Plotinus non esse ponendam ideam albedinis in Intellectu. Non ergo, cujus est unus in multis conceptus, hujus idea est, etc. » (Ibid., fol. 65, A.)
Le début de ce livre de Plotin a été cité par Nicéphore Grégoras, comme nous l’avons dit, p. 133.
Ce livre est en outre cité par Simplicius en ces termes : « Pour les intelligibles qui sont immatériels, en même temps qu’ils existent ils sont connus en acte éternellement, soit par une puissance intellectuelle de notre âme, puissance qui demeure toujours là-haut comme l’enseignent Plotin et Jamblique, soit par l’intellect en acte, si l’on veut donner le nom de connaissance à cette conception intellectuelle » (Commentaire des Catégories d’Aristote, fol. 48, B.)
Jean Philopon cite également Plotin :
Par intellect en acte[1], Plotin a entendu l’intellect humain, qui sous un rapport agit toujours et sous un autre rapport agit seulement quelquefois. Il a été induit en erreur par Platon : car, lui ayant entendu dire que l’âme se meut toujours, il a cru que, si Platon a dit que l’âme se meut toujours, c’est parce qu’elle pense toujours, et pour cette raison il croit qu’elle est un intellect qui pense toujours. Plotin dit donc qu’il appelle intellect en acte l’intellect humain qui pense toujours… Plotin a été trompé parce que [l’âme] agit toujours ; il a supposé que l’intellect agit toujours en nous, et il a supposé que cet intellect est l’intellect en acte. » (Commentaire sur le Traité de l’âme d’Aristote, fol. 7-8.)
Selon Creuzer, ces deux citations de Philopon se rapporteraient au § 5 de notre livre (p. 137), où Plotin dit : « L’Intelligence n’est pas seulement en puissance….. Elle est en acte, elle est éternelle. » Mais, dans ce passage, Plotin parle évidemment de l’Intelligence divine, puisqu’il dit après (p. 138) qu’elle est la puissance créatrice de l’univers. Nous croyons donc que les citations de Philopon se rapportent plutôt aux passages suivants : « Dans l’enfance, le principe supérieur [l’intelligence] nous illumine rarement d’en haut. Quand il est inactif par rapport à nous, il dirige son action vers le monde intelligible ; il commence à être actif relativement à nous lorsqu’il s’avance jusqu’à la partie moyenne de notre être[2], etc. » (Enn. I, liv. I, § 11 ; t. I, p. 47.) « Ce qui est en acte, et qui ne peut être en acte pour rien d’étranger, doit être en acte pour soi-même….. l’intelligence est donc en elle-même un acte, etc. » (Enn. V, liv. III, § 7 ; t. III, p. 43.)