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NOTES SUPPLÉMENTAIRES DES TOMES I ET II.

« Quatrième argument de Proclus qui a commenté Plotin :

On demandait au philosophe Plotin si l’homme vertueux ne doit pas être regardé comme malheureux dans le cas où il subit les infortunes de Priam[1], où il voit autour de lui les maux de la prise de Troie, où son cadavre gît sur la terre sans sépulture[2]. Il se contenta de répondre : Ce serait là de la petitesse d’esprit[3] ; c’est-à-dire, le corps et tout ce qui s’y rapporte sont des choses sans valeur parce qu’elles ne contribuent en rien à la vertu, qui est propre à l’âme[4]

Les morceaux d’Olympiodore que nous donnons ci-après sur l’Immortalité de l’âme (p. 633-637) paraissent se rapporter à ces mêmes Commentaires de Proclus.

ENNÉADE II.
livre vi. De l’Essence et de la Qualité.

Dans son Commentaire du Philèbe (éd. Finckh, p. 117), Olympiodore cite ce livre en ces termes : « Toutes choses, comme le dit Plotin (§ 1, t. I, p. 236), sont pour certains êtres des compléments de l’essence, et pour d’autres, des accidents.

ENNÉADE III.
livre iv. Du Démon qui est propre à chacun de nous.

La théorie exposée par Plotin dans ce livre est résumée dans ce passage de Jamblique :

« L’homme privé de la sensation et de l’intelligence devient semblable à une plante. S’il est privé seulement de l’intelligence, il devient semblable à une brute[5]. Affranchi de la nature irraisonnable [de la sensibilité] et demeurant dans l’Intelligence, il devient semblable à Dieu[6]. Il faut donc nous affranchir autant que possible des passions de la nature irraisonnable, nous servir des opérations pures de l’intelligence, opérations qui se rapportent à elle-même et à Dieu, enfin concentrer notre vie dans les conceptions de l’intelligence en attachant sur elle notre attention et notre amour. » (Exhortation à la Philosophie, chap. chap., p. 96.)

Le § 2 de ce livre est cité par Jean Philopon.

« Quand nous exerçons les facultés végétatives, nous vivons comme des plantes. Quand nous suivons notre colère ou notre concupiscence, nous agissons comme des animaux privés de raison. Mais quand

  1. Voy. Plotin, Enn. I, liv. IV, § 5 ; t. I, p. 77.
  2. Ibid., § 7, p. 80-81.
  3. Ibid., § 7, p. 81.
  4. Ibid., § 13, p. 88.
  5. Voy. Enn. III, liv. IV, § 2 ; t. II, p. 90-91.
  6. Ibid., § 6, p. 97-98.