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CONTRE COLOTÈS.

22. Défense de Sulpon contre Colotės. Reproches d’impiété faits à celui-ci. Erreurs des Épicuriens dans leur manière de s’expliquer.

23. Dans quel sens Stilpon disait « que l’un ne s’affirme pas de l’autre ».

24-25. Développement de l’opinion des Cyrénaïques et des Académiciens, à l’égard des jugements fondés sur le rapport des sens.

26. Éloge d’Arcésilaüs l’académicien, d’après Colotès lui-même. Toutes nos actions procèdent de l’imagination, de l’appétit et du consentement, suivant les Académiciens.

27. Ils agissent, mais ils s’abstiennent de juger d’après le rapport des sens.

28. Autres absurdités de la doctrine des Épicuriens. Le doute des Académiciens est plus raisonnable que l’obstination des Épicuriens à ne rien croire.

29. Impudence de Colotès.

30. La doctrine d’Épicure réduit l’homme à la condition des animaux.

31. Preuve de la nécessité d’un culte.

32. Services rendus par plusieurs philosophes de diverses écoles.

33. La doctrine d’Épicure n’a jamais produit aucun homme utile dans aucun genre.

34. Conclusion de ce traité.

1. Colotès, qu’Épicure avait coutume d’appeler, d’un petit nom d’amitié, son Colotara, son Colotarion, a donné, mon cher Saturninus, un traité dont voici le titre : « Se régler d’après la doctrine des autres philosophes, ce n’est pas même vivre ». L’ouvrage est dédié au roi Ptolémée. Comme il m’est venu à l’esprit de réfuter Colotès, je pense que vous parcourrez avec intérêt ce que j’ai écrit contre lui. Je vous sais en effet ami du beau, ami de l’antiquité. Je sais qu’à vos yeux le souvenir, et, autant que possible, le commerce assidu des ouvrages des anciens, sont vrais plaisirs de rois.

2. Dernièrement donc on faisait une lecture de ce traité. Un de nos amis, Aristodème d’Égée, (vous savez qui je veux dire), un académicien qui n’est rien moins qu’un initié novice[1], et qui professe avec une ardeur sans égale

  1. M. à m. Un académicien qui ne porte pas la férule. La férule est une plante que tout récent initié portait à la main, comme attribut spécial.