Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 1.djvu/176

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

on racontait de ses actions répondait à ce qu’il voyait en lui : 105 mais ce qui est plus extraordinaire, l’inspiration sans doute de quelque dieu qui jetait déjà les fondements des grandes choses qui arrivèrent depuis, peut-être la conjecture ou le hasard, lui donnent un pressentiment de la vérité. Il demande à ce jeune homme qui il est, s’informe des particularités de sa naissance, et lui parle d’un ton de douceur et de bonté propre à lui donner de la confiance et de l’espoir.

. « Je ne vous cacherai rien, lui répondit Rémus avec assurance, car vous me paraissez plus digne de régner qu’Amulius. Vous écoutez du moins et vous jugez, avant de punir ; lui, il livre les accusés au supplice sans les entendre. Nous sommes deux jumeaux ; nous avions cru jusqu’à présent être les fils de Faustulus et de Larentia ; mais depuis qu’on nous a calomnieusement accusés devant vous, et que nous sommes dans la nécessité de défendre notre vie, nous entendons dire de nous des choses étonnantes, dont le danger où je me trouve va faire connaître le vrai ou le faux. Nés, dit-on, d’une manière extraordinaire, nous avons été nourris, dans notre enfance, d’une manière encore plus merveilleuse. Abandonnés aux bêtes sauvages et aux