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Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 1.djvu/26

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VIE

charges qu’elle y avait exercées. Sou bisaïeul, nommé Nicarque, vivait du temps de la bataille d’Actium. Lamprias, son aïeul, était d’un esprit agréable, à en juger par ce que Plutarque rapporte de lui. « Il n’avait jamais, dit-il, l’esprit plus fécond et plus inventif que quand il avait bu. Il se comparait alors à l’encens que la chaleur fait évaporer, et qui exhale une odeur suave. » Plutarque, qui parle souvent de son père, des bonnes qualités de son esprit et de son cœur, ne nous a nulle part fait connaître son nom ; mais on peut juger de son esprit par les discours que Plutarque lui fait tenir dans ses Propos de table : et de sa prudence, par les conseils qu’il donne à son fils au retour d’une députation au proconsul, dont il avait été chargé par ses concitoyens. Plutarque, l’aîné de sa famille, eut deux frères, nommés l’un Timon, et l’autre Lamprias. Il les introduisit souvent dans ses ouvrages, et leurs discours prouvent qu’ils avaient une érudition aussi agréable que variée. Plutarque leur rend le témoignage qu’ils étaient fort instruits l’un et l’autre, et qu’ils vivaient avec lui à Athènes dans le commerce des savans. On y voit aussi qu’il régnait entre les trois frères une amitié et une confiance qui font honneur à leur caractère. Il paraît cepen-