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DE PLUTARQUE.

tions choquantes, soit avec lui-même, soit avec les historiens les plus dignes de loi. Plutarque, il est vrai, avait composé les Vies de ces dix orateurs : on n’en peut douter d’après le catalogue de sou fils Lamprias ; mais elles ne subsistent plus ; et c’est peut-être cette mauvaise compilation, faite vraisemblablement d’après ce premier ouvrage, qui aura d’abord fait négliger et perdre enfin l’original pour conserver cette faible copie.

XLI. Les deux Traités en partie historiques et en partie moraux sont ceux du démon de Socrate, et de l’amour. Dans le premier, qui semble promettre des recherches sur ce que Socrate appelait son démon ou son esprit familier, il en est dit très peu de chose, et le véritable sujet de cet ouvrage est le récit fait par Caphisias, frère d’Epaminondas, à un Athénien, de la conspiration qui fit rentrer dans Thèbes Pélopidas et les autres bannis, et de la défaite des tyrans que les Lacédémoniens y avaient établis. Mais au lieu d’une simple narration, Plutarque a fait de cet événement un drame plein d’intérêt, où les acteurs paraissent successivement sur la scène, et, à travers plusieurs incidens et plusieurs obstacles, conduisent enfin l’action à un heureux dénouement. La question du démon de Socrate n’y est