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NOTES

n’avait qu’un petit nombre de troupes, eut recours à la ruse. Il ordonna aux filles de Macédoine, on seulement aux bacchantes, que lorsqu’elles verraient les ennemis s’approcher, elles se présentassent au haut du mont Erébée. Elles parurent en effet à leur approche, et descendirent en grand nombre des montagnes, portant des ihyrses dans leurs mains, en guise de piques, et couvrant leurs visages avec des branches d’arbres ; ce qui a l’ait dire à Suidas que leur nom venait de Klados, branche d’arbre. Galaurus les prenant de loin pour des hommes, eut peur, et fit sonner la retraite. Les Taulantiens jetant leurs armes, s’enfuirent précipitamment, et laissèrent tout leur bagage. Aigée, qui avait vaincu sans combattre, fit bâtir un temple à Bacchus Pseudanor, c’est-à-dire, qui trompe sous l’apparence d’homme ; et de là, ajoute Polyen, ces filles, qui s’appelaient auparavant Clodones, furent nommées Mimallones, c’est-à-dire qui avaient pris la ressemblance d’hommes,

(6) Le van était appelé mystique, parce qu’il servait dans les sacrifices de Bacchus, dont l’objet était de purifier les âmes, comme le van sert à cribler, à nettoyer le blé.

(7) On donnait ce nom à ceux qui cousaient ensemble plusieurs pièces ou livres d’Homère, et qui les récitaient publiquement : car anciennement les poésies d’Homère étaient toutes séparées et comme décousues.

(8) Le pancratium était composé de la lutte et dir pugilat : la première consistait à se secouer avec force, pour tâcher de se renverser ; l’autre, à porter des coups à son adversaire et à les éviter, mais sans chercher à se renverser.

(9) Mieza, ville de Macédoine, s’appelait aupara-