Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 3.djvu/118

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pour leur général, et les exhorte à lui en confirmer le titre, puisqu’il est le seul à qui les Romains du dehors veuillent obéir. Le sénat, après en avoir délibéré, nomme Camille dictateur, et renvoie Pontius par le même chemin. Aussi heureux à son retour qu’à son premier voyage, il trompe encore la vigilance des ennemis, et rapporte aux Romains du dehors le décret du sénat, qui leur causa la plus grande joie.

[26] Camille s’étant rendu auprès d’eux, y trouve vingt mille hommes armés ; et avant rassemblé un plus grand nombre d’alliés, il se dispose à aller contre les Barbares. Nommé ainsi dictateur pour la seconde fois, il se rend tout de suite à Véies, et, s’étant mis à la tête des soldats romains, renforcés du corps plus nombreux des alliés, il marche à l’ennemi. XXXIII. Cependant, à Rome, quelques-uns des Barbares étant passés par hasard près du chemin que Pontius avait pris pour monter au Capitole, remarquèrent en plusieurs endroits les traces de ses pieds et de ses mains. Comme en grimpant il s’était accroché à tout ce qu’il avait pu saisir, ils virent le long des rochers les herbes couchées et la terre éboulée de différents côtés. Ils allèrent sur-le-champ en faire leur rapport au roi, qui, s’étant lui-même transporté sur les lieux, et les ayant considérés avec beaucoup d’attention, ne dit rien pour le