Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 3.djvu/380

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

les fit donc tous sortir de la ville ; et, touché des prières des Selybriens, il ne leur imposa d’autre peine que de payer quelques contributions et de recevoir garnison ; après quoi il se retira.

XXXIX. Cependant les généraux qui faisaient le siège de Chalcédoine conclurent un traité avec Pharnabaze aux conditions suivantes : qu’il paierait une somme d’argent convenue ; que les Chalcédoniens rentreraient sous l’obéissance des Athéniens, qui, de leur côté, ne commettraient aucun acte d’hostilité sur les terres de Pharnabaze ; et que ce satrape ferait conduire au roi en toute sûreté les ambassadeurs athéniens. Alcibiade étant arrivé, Pharnabaze exigea qu’il jurât aussi l’exécution du traité ; mais Alcibiade ne voulut jurer qu’après lui. Les serments ayant été prêtés de part et d’autre, Alcibiade marcha contre les Byzantins qui s’étaient révoltés et enferma leur ville d’une muraille. Anaxilaüs, Lycurgue et quelques autres ayant offert de lui livrer la ville s’il voulait la garantir du pillage, il fit courir le bruit que de nouvelles affaires le rappelaient en Ionie. En effet, il mit à la voile en plein jour avec toute sa flotte ; et, revenant la nuit suivante, il débarqua avec ses meilleures troupes, s’approcha des murailles, et se tint tranquille. Cependant ses vaisseaux