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POÉSIES DE BURNS.


VI.

Quand tôt ou tard ils atteindront l’autre rive,
Poussés sur la mer agitée de la vie,
Puissent-ils se réjouir, n’ayant perdu personne,
En famille dans le ciel !

LE PREMIER PSAUME.

Dans la vie, n’importe où il est placé,
Il a du bonheur en abondance,
L’homme qui ne marche point dans la voie des pervers
Et n’apprend pas leur leçon coupable ;

Et qui du haut du siége de l’orgueil dédaigneux
Ne jette pas ses yeux au loin,
Mais avec humilité et crainte respectueuse
Marche toujours devant son Dieu.

Cet homme-là fleurira comme les arbres
Qui croissent près des ruisseaux ;
Le sommet couvert de fruits s’étend en haut,
Et ferme est la racine en bas.

Mais celui dont la fleur bourgeonne dans le péché
Sera jeté à terre,
Et, comme le chaume sans racine, balayé
Par le vent impétueux.

Pourquoi ? c’est que le Dieu que les bons adorent
Leur a donné la paix et le repos,
Mais a décrété que les méchants
Ne seront jamais vraiment heureux.

PRIÈRE

SOUS LE POIDS D’UNE VIOLENTE DOULEUR.

Ô toi, Être puissant, savoir qui tu es
Dépasse mon intelligencé ;
Mäis, ce dont je suis sûr, c’est que tes œuvres ici-bas
Te sont toutes contiues.