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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/172

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POÉSIES DE BURNS.


Vous tenez tant de bavardages ot de propos :
Et dans vos coupables déclamations d’ivroyne,
Vous faites le diable avec les saints
Et vous les soûlez ;
Et alors leurs faiblesses, défauts ct imperfections
Sc voient en plein.
L’Hyporcrisie, de grâce épargnez-la !
Cette sainte robe, oh ! ne la déch’rez pas !
Épargncz-la pour l’amour de ceux qui la portent souvent,
Les gens cn noir|
Mais votre maudit esprit, lorsqu’il s’en approche,
La leur arrache du dos.
Songez, méchant pécheur, que ce que vons maltraitez,
C’est précisément la robe bleue, insigne ct vétement
Des saints ; prenez cela, vous ne leur laissez rien
Qui les distingue
De tout paien irrégénéré
Tel que vous ou moi.
Je vous envoie ici un paquet de vers.
Tout ce dont j’étais convenu, et davantage :
Ainsi, quand vous aurez uue heure de disponible,
Je m’attends
Que, cette chanson !, vous me l’enverrez avec grand soin , .
Et sans néglisence.
Quoique, ma foi ! j’aie peu de cœur à chanter !
Ma muse n’est guère en état de déployer son aile !
Jc me suis joué moi-même un beau recl
Et j’ai dansé tout mon soûl !
J’aurais mieux fait d’aller servir le roi
À Bunkcr’s Hill.
Un soir dernièrement, étant en train,
J’allai rôder avec mon fusil,
Et j’abattis une perdrix,
Une belle femelle ;
Et comme le crépascule avait commenré,
Je crus que personne ne le saurait.
La pauvre petite bûte était légéremont blessée :
J’avais tiré dessus plutôt par plaisanterie,
Nc pensont pas qu’ils me tourmenteraient pour cela ;
Mais, du diable !
Quelqu’un va conter au tribunal du braconnag
Toutc l’affaire.

1. Il en avait promis une à l’auteur.