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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/177

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POÉSIES DE BURNS.

Mais, de la voix et du geste, North, Fox et Cle
Frappérent Willie comme une balle, mon homme,
Jusqu’à ce que ceux du midi sc levassent et jetassent leurs habits
Derrière lui sur un rang, mon homme,
Et Calédonie jeta de côté sa flüte,
Et tira son petit couteau, mon homme,
Et jura très-rudemeunt, à travers fange et sang,
De le rendre valide en justice, mon homme.
+++
ÉCRIT
DANS L’ERMITAGE DE FRIARS-CARSE,
SUR LE BORD DU NITH,
Toi que le hasard peut conduire ic1,
Que tu sois couvert d’une robe brune,
Que tu sois paré d’une étole de soie,
Grave ces conseils duns ton Ame : —
La vie n’est qu’un jour au plus,
Sorti de la nuit, se perdont dans les ténèbres ;
N’espère pas du soleil à toute heure,
Ne crains pas qua lo ciel snit toujours couvert de nuages !
Quand la Jeunesse et l’Amour, dansant d’un pied sgile,
S’avaucent sous ton étoile du matin,
Le Plaisir, avec son air de sirène,
Peut tromper le couple étourdi ;
Que la Prudence bénisse la coupe de la Jouissance,
Alors bois avec transport, bois jusqu’au fond.
Quand le soleil de tes jours s’échauffe et monte,
Inondant de rayons le midi de ta vie,
Méprises-tu l’humble vallée ?
Voudrais-tu escalader les sommets altiers de la vie ?
Retiens ton picd orgucilleux qui s’élance,
Le Mal, tapi en traître, est aux aguets ;
Les Dangers hardis, aux ailes d’aigle,
Planent autour de chaque pointe de rocher :
Tandis que la Paix, enjouée, chante
Sa chanson de linot dans les bas-fonds.
Quand les ombres du Soir se referment
T’invitant à un long repos ;

1. Les Anglais. (N. d. trad.)