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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/178

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POÉSIES DE BURNS.

Comme la vie mème devient maladie,
Cherche le coin du feu du repos :
Là, rumine tes prudentes pensées
Sur tout ce que tu as vu, et entendu, et fait ;
Et enseigne aux jeunes gens folâtres qui t’entourent
Des maximes de sage et saine expérience !
Dis-leur que le vrai et récl prix de l’homme,
Le grand critérium de sa destinée,
N’est pas : Es-tu haut ou bas ?
La fortune monte-t-elle ou descend-elle ?
Bien des talents ont-ils illustré ta main ?
Ou la Nature avare t’en a-t-clle refusé même un ?
Dis-leur, et imprime-le dans leur esprit,
Comme toi-mème tu vas bientôt le reconnaître,
Que la faveur ou le courroux du ciel imposant
Est réservé à la vertu ou au vice.
Dis : Etre juste, et bon, et sage,
Là glt la solide jouissance de soi-mème ;
Quant aux voies insensées, égoistes et sans foi,
Elles mènent au malheur, au mépris et à la bassesse.
Ainsi résigné et tranquille, gagne insensiblement
Le lit du sommeil durable !
Sommeil dont tu ne t’éveilleras jamais,
Nuit où ne poindra jamais l’aurore,
Jusqu’à ce que la vie future, qui ne sera plus telle,
Rende les bons à la lumière et à la joie,
À une lumière et à une joie inconnues auparavant.
Va, étranger ! que le ciel soit ton guide !
Dit l’aumdnier des bords du Nith.
es+ ne
ODE
A LA MÉMOIRE DE MISTRESS O3WALD.
Habitant du sombre cachot là-bas,
- Bourreau de la création, regarde
Qui apparait en habits de veuve,
Chargéc d’années sans honneur,
Nouant avec inquiétude une bourse qui crève,
Assaillic de mille implacables malédictions !
STROPHE.
Vois la face flétrie de cette vieille—
Ton examen Île plus attentif peut-il v découvrir