Aller au contenu

Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/179

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
129
POÉSIES DE BURNS.


Rien de la doure et touchante grace de l’humanité ?
Remarque cet ail, e‘est un rhume qui l’inonde.
Le flot de la pitié n’a jamais monté là :
Vois ces mains, qui jamais ne se sont étendues pour sauver,
Mains qui prenaient — mais qui ne donnaient pas :
Gardienne du coffre de fer de Mammon,
Voici qu’elle part sans qu’on la plaisne ni qu’on la bénisse ;
Elle part, mais non pour lo royaume du repos éternel :
ANTISTROPHIE.
Pilleur d’arméces, lève tes yeux
(Arrètez un instant, vous, démons qui le torturez’ ;
Vois-tu celle dont le pied se dirige vers toi avec répugnance ?
Ce n’est point un ange déchu, précipité des cicux supérieurs :
C’est ta fidèle ancicnne compagne,
Condamnée à partager ton ardente destinée ;
Tardive, elle fait route vers l’enfer.
ÉPONE.
Et ne servent-lies plus à rien,
Tes dix mille brillantes guinées de rente ?
En d’autres termes, Mammon peut-il failhr,
Lui, tout-puissant ici ?
O amère moquerie d’une bière pompeusc,
Tandis que la molheureuse partie vitale est chassée en bas !
Le mendiant logé dans un antre, avoc une ronsrience nette,
Expire dans des haillons, inconnu, ct va au ciel.
ÉLÉGIE
SUR LE CAPITAINE MATTHEW HENDERSON,
GENTIEMAN QU’I TENAIT IMMÉDIATEMENT DU TOUT-PUISSANT
LES LETTRES PATENTES DE SES HONNEURS.
Mais maintenant sa course radieuse est achevée,
Car la course de Matthew fut brillante ;
Bon Ame était comme le soleil splendide,
Une lumière céleste et sans égale,
O Mort ! tyran cruel et sanguinaire :
Que le grand diable avec une corde
Tentraine à sa forge noire
Sur des pornnx de hérisson,