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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/232

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POÉSIES DE BURNS.


XXXIIT.
Adieu, onde qui coule en serpentant
Autour de la demeure d’Eliza |
O Mémoire ! épargne-moi ces cruclles angoisses
Dans mon cœur qui se gonfle :
Condamné à trainer ma chaine sans espoir,
Et pourtant à languir en secret,
À sentir un feu dans chaque veine,
Sans oser découvrir ma torture.
Des amants le plus misérable, invisible, inconnu
Je voudrais bien cacher mes chagrins :
Le soupir qui éclate, le gémissement involontaire
Trahissent l’amant malheureux.
Je sais que tu me condamnes au désespoir,
Et que tu ne veux ni ne peux me soulager ;
Mais, Eliza, écoute ma seule prière,
Par pitié pardonne-moi |
J’ai entendu la musique de ta voix,
Sans savoir qu’elle me rendait esclave ;
J’ai vu tes yeux, sans rien craindre,
Jusqu’à ce que des craintes ne fussent plus capables de me
L’imprudent matelot ainsi éperdu,
{sauver : ?
Voyant le torrent qui roule,
Au milieu des horreurs qui l’entourent s’abime eufin
Dans la ruine qui l’accable,
XXXIV.
ADIEU DE MAC-PHERSON.
Adieu, sombres et forts cachots,
Destinée du misérable !
Le temps de Mac-Pherson ne sera pas long
Sur la potence que voilà.
CHŒUR.
Si étourdiment, si folàtrement,
Si intrépidement il alla ;
11 joua un reel et le dans
Sous la potence.