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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/233

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POÉSIES DE BURNS.


Oh ! qu’est-ce que la mort ? Un dernier souffle—
Sur plus d’une plaine sanglante
Je l’ai affrontéc ; et dans ce lieu
Je la méprise cncorc !
Si étourdiment, cte.
Détachez-moi les mains,
Et apportez-moi mon épée ;
Et il n’y a pas Un homme dans toute l’Ecossc
Que je ne brave au premier mot.
Si étourdiment, etc.
J’ai vécu une vie de trouble et de querelles ;
Je meurs par trahison :
Le cœur me brüle de devoir partir,
Et de n’être pas vengé.
Si étourdiment, etc.
Maintenant, adieu lumière, brillant soleil,
Et tout ce qui est sous le ciel !
Puisse la honte des làches entacher le nom
Du misérahle qui n’ose pas mourir :
Si étourdiment, ete,
XXXV.
LAMENTATION D’UNE MÈRE SUR LA MORT DE SON FILS.
Le Destin donna l’ordre, la flèche vola,
Et perça le cœur de mon enfant chéri ;
Et avec lui sc sont envolées toutes les joies
Que la vie pouvait m’olfrir.
Sous de cruelles mains l’arbrisseau tombe,
Et git déshonoré dans la poussière :
Ainsi tomba l’orgucil de toutes mes espérances,
L’ombrage futur de ma vicillesse.
La linotte dans le buisson
Pleure ses petits qu’on lui a ravis ;
Ainsi moi, songeant à mon enfant chéri que j’ai perdu,
Je me lamente tous les jours de ma vice.
O Mort, j’ai souvent craint ton coup fatal,
Maintenant, je lui tends avec ardeur mon scin nu ;
Aes la bonté de m’étendre par terre,
Que je repose avec celui que j’aime !