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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/245

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POÉSIES DE BURNS.


— J’en épouscrai une autre comme ma chèro
Nancy, Nancy ;
Alors tout l’enfer s’enfuira de peur,
Mon épouse Nancy.
LIV.
JE CONFESSE QUE TU ES SI BELLE...
Je confesse que tu es si belle
Que j’aurais été dans l’amour jusqu’au cou,
Si je n’avais pas vu que la plus légère prière
Que puissent faire les lèvres savait émouvoir ton rœnr.
Je te confesse charmante, mais je vois
Que tu es si prodigue de tes charmes
Que tes faveurs sont le vent stupide
Qui baise chaque chose qu’il rencontre.
Vois ce jeune bouton de rose riche de rosée,
Si pudique au milieu de ses épines natales ;
Comme il perd vite son parfum et sa couleur,
Une fois cueilli ct porté comme un bochet commun.
Un pareil sort t’attend avant peu,
Quoique tu puisses gaiement fleurir quelque temps ;
Mais bientôt tu seras jetée de côté
Comme une herbe commune et vile.
LV.
Je révais que j’étais couché dans un lieu où des fleurs poussaient
Gaiement dans un rayon de soleil,
Eroutant chanter les oiscaux en liberté,
Près d’une chute d’eau limpide.
Tout à coup le soleil devint sombre et menaçant,
Des tourbillons de vent ébranlèrent les bois ;
Les arbres sc battaient avec leurs vieux bras
Au-dessus de la vague enflée et trouble.
Tel fut le matin trompeur de ma vie,
Tels les plaisirs que je goñtai ;
Mais, long-t :mps avant midi, de bruyantes tempêtes déchainées`