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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/249

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POÉSIES DE BURNS.


Et les gens volontaires doivent avoir leur volonté ;
Selon que vous brasserez, ma belle fillette,
Faites attention qu’il vous faudra boire l’ale.
Oh ! l’argent m’achètcra des sillons de terre,
Et l’argent m’achétera des moutons ct des vaches ;
Mais le cœur sensible du charmant amour,
L’or et l’argent ne sauraicnt l’acheter :
Nous pouvons ètre pauvres — Robie et nwi,
Léger est lc fardeau que l’amour impose ;
Le contentement et l’amour amènent la paix et la joie,
Qu’ont de plus les reines sur leur trône ?
LXI.
APRÈS TOUT, APRÈS TOUT.
Est-ce à l’honnète pauvreté
À pencher la tête , etc. ?
Le lâche esclave, nous le laissons de côté,
Nous osons être pauvres après tout.
Après tout, après tout,
Malgré nos travaux obscurs, etc.,
Le rang n’est que l’empreinte de la guinée,
L’homme en est l’or après tout.
Qu’importe que notre chère à diner soit grossière,
Que nous portions de la bure grise, etc. ?
Donnez aux sots leur soie, ct aux vauriens leur vin,
Un homme est un homme après tout ;
Après tout, après tout,
Malgré l’éclat de leur clinquant, etc.,
L’honnète homme, si pauvte qu’il soit,
Est le roi des hommes après tout,
Vous voyez ce jeune gaillard, traité de lord,
Qui se prélasse, et regarde fixement, etc. ;
Quoique des centaines de gens se prosternent devant sa parole,
Ce n’est qu’un sot après tout :
Après tout, après tout,
Malgré son ruban, son étoile, etc.,
L’homme d’un esprit indépendant
Voit tout cela et rit de tout.
Un roi peut faire un chevalier à ceinturon,
Un marquis, un duc, etc. :