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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/248

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POÉSIES DE BURNS.


Je ne demande pour ma part du ciel
Que le plaisir d’un tel moment, oh !
Je te baiserai , etc.
Et par tes yeux, d’un si beau bleu,
Je jure que je suis à toi pour jamais, oh ! —
Et sur tes lèvres je scelle mon serment,
Et jamais je ne le romprai, oh !
Je te baisorai, etc.
LX.
LA JEUNE PAYSANNE.
En été, quand lo foin était fauché,
Et que le blé ondoyait vert dans chaque champ,
Quand la luzerne flcurissait blanche sur la prairie,
Et que les roses s’épanouissaient dans chaque baisson,
L’enjouée Bessy, daus l’endroit où on trait les vaches,
Dit : Je me marierai, arrive que pourra ;
Là-dessus une femme ridée par l’âge prit la parole,
Un bon avertissement ne fait pas de mal.
C’est vous qui en avez, des amoureux,
Et, ma fille, vous êtes bien jeuna, vous savez ;
Mais attondez un peu, et choisissez adroitement
Une riche cuisine, un riche parloir :
11 y a Johnie de Buskie-Glen,
Pleine est sa grange , pleine est son étable ;
Retenez cela de moi, ma belle poule,
C’est l’abondance qui entretient le feu de l’amant.
Johnie du val de Buskio ?
|
Je ne m’en soucie pas tant que d’une moachë :
Il aime si fort ses récoltes et ses vaches,
Qu’il n’a pas d’amour disponible pour moi :
Mais Robic me fait gaiement les yeux doux,
Et je sais bien qu’il m’aime tendrement ;
Une œillade de lui, je no la donnerais pas
Pour Buskic-Glen ct tout son avoir.
© fille étourdie, la vie est un combat !
Si uni que snit le chemin, la lutte est rude ;
Mais toujours la main pleine est celle qui se bat le mieux,
Le souci de la faim est un cruel souci :
Mais les uns veulent dépenser, et les autres économiser.