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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/257

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POÉSIES DE BURNS.


Mais comparé à la passion réelle,
Pauvre est tout cet orgueil princier.
Que sont ces somptueux trésors ?
Que sont ces plaisirs bruyants ?
La vive et éblouissante splendeur de la vanité et de l’art.
L’éclat du joyau poli
Peut attirer Le regard surpris,
Et les brillantes grandeurs de la cour
Peuvent charmer l’imagination,
Mais jamais, jamais elles ne sauraient arriver jusqu’au cœur.
Mais si vous aviez vu ma chère Chloris
Dans sa simple parure ;
Charmante romme la jolie fleur entr’ouverte là-bas,
Qui se refcrmo à l’aspect du jour !
Oh ! alors donnant l’ularme au cœur,
Et charmant tout sans résistance,
Dans les liens délicieux de l’amour elle enchaîne l’âme soumise !
L’Ambition renoncerait
À la couronne impériale du monde ;
Mème l’Avarice renicrait
Sa divinité adorée,
Et sentirait dans chaque veine courir les transports de l’amour.
LXXTIIT.
Songcant à la mer rugissante
Qui me sépare de mon amour ;
Fatiguant le ciel de ma prière fervente
Pour son bonheur, n’importe où il soit.
Tour à tour ballottée de la crainte à l’espoir,
Cédant tard à la loi de la nature,
A voix basso des Esprits, entourant mon orcille,
Me parlent de celui qui est au loin.
Vous que le chagrin n’a jamais blessés ,
Vous qui n’avez jamais versé une larme,
Excmpts de soucis, cnvironnés de joie,
Le jour pompeux vous cst cher.
Aimable Nuit, favorise-moi ;
Doux Sommeil, tire le rideau ;
Esprits bienveillants, revenez vers moi,
Parlez-moi de celui qui est au loin.