Aller au contenu

Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/276

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
226
POÉSIES DE BURNS.


XC VII.
O mai, ton matin ne fut jamais si doux *.
Que cette sombre nuit de décembre :
Car étincelant était le vin rosé,
Et retirée était la chambre :
Et chère était celle que je n’ose nommer,
Mais dont je me souviendrai toujours.
Et chère, etc.
Et à la santé de ceux qui, comme nous,
Savent faire circuler la bouteille ;
Et à la santé de ceux qui nous veulent du bien,
Puisse tout ce qui est bon veiller sur eux !
Et à la santé de ceux que nous n ‘osons pas nommer,
Les plus chers d’entre tous.
Et à la santé, etc.
XCVIII.
MA DOT EST LE JOYAU.
O mon amour a grande idée de ma beauté,
Et mon amour a grande idée de mes parents ;
Mais mon amour n’a guère idée quo je sais fort bien
Que ma dot est le joyau qui a des charmes pour lui.
Ce n’est que pour la pomme qu’il cultivera l’arbre,
Ce n’est que pour le miel qu’il soignera l’abeille ;
Mon galant est si fort amoureux de l’argent,
Qu il ne peut pas avoir de l’amour de reste pour moi.
Vos olfres d’amour sont des arrhes,

Ma dot est le marché que vous voudriez conclure ;
Mais, si vous êtes fin, je suis ruséo,
il faudra donc que vous cherchiez fortune ailleurs.
Vous ëtes semblable à Ja futaie de ce bois pourri,
Vous êtes semblable à l’écorce de cet arbre pourri,
Vous me glisserez dans les doigts comme un fil sans nœud.
Et vous perdrez votre crédit avec bien d’autres que moi,