XC VII.
O mai, ton matin ne fut jamais si doux *.
Que cette sombre nuit de décembre :
Car étincelant était le vin rosé,
Et retirée était la chambre :
Et chère était celle que je n’ose nommer,
Mais dont je me souviendrai toujours.
Et chère, etc.
Et à la santé de ceux qui, comme nous,
Savent faire circuler la bouteille ;
Et à la santé de ceux qui nous veulent du bien,
Puisse tout ce qui est bon veiller sur eux !
Et à la santé de ceux que nous n ‘osons pas nommer,
Les plus chers d’entre tous.
Et à la santé, etc.
XCVIII.
MA DOT EST LE JOYAU.
O mon amour a grande idée de ma beauté,
Et mon amour a grande idée de mes parents ;
Mais mon amour n’a guère idée quo je sais fort bien
Que ma dot est le joyau qui a des charmes pour lui.
Ce n’est que pour la pomme qu’il cultivera l’arbre,
Ce n’est que pour le miel qu’il soignera l’abeille ;
Mon galant est si fort amoureux de l’argent,
Qu il ne peut pas avoir de l’amour de reste pour moi.
Vos olfres d’amour sont des arrhes,
‘
Ma dot est le marché que vous voudriez conclure ;
Mais, si vous êtes fin, je suis ruséo,
il faudra donc que vous cherchiez fortune ailleurs.
Vous ëtes semblable à Ja futaie de ce bois pourri,
Vous êtes semblable à l’écorce de cet arbre pourri,
Vous me glisserez dans les doigts comme un fil sans nœud.
Et vous perdrez votre crédit avec bien d’autres que moi,
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POÉSIES DE BURNS.