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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/280

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POÉSIES DE BURNS.

LUI.
L’abeille qui, aux heures de soleil,
Boit le nectar dans la fleur entr’ouverte,
Est peu de chose comparée à ma volupté
Sur les lèvres de ma Philly.
ELLE.
Le chèvrefcuille sous l’humide rosée,
Quand les ombres du soir s’assemblent en si’ence,
N’est pas si parfumé ni si doux
Que l’est un baiser de Willy.
LUI.
Que la roue de la fortune coure au hasard,
Et que les sots perdent, et que les fripons gagnent ;
Mes pensées s0 résument toutes en um,
Et c’est ma chere Philly.
ELLE.
Que sont toutes les joies que l’or peut donner !
Je ne me soucie pas plus de la richesse que d’une mouche,
Celui que j’aimo est celui qu’il mo fout,
Et c’est mon cher Willy.
CIII.
O froide pauvreté et amour inquiet,
Vous détruisez ma paix à vous deux ;
Pourtant je pourrais tout pardonner à la pauvreté,
Si ce n’était pour ma Jeanie.
Oh ! pourquoi le sort a-t-il tant de plaisir
À dénouer les liens les plus chers de la vie ?
Ou pourquoi une fleur aussi charmante que l’amour
Dépeud-lle de l’éclat de la fortune ?
Quand je pense à la richesse de ce monde,
À son orgueil, et tout ce qui s’ensuit :
Honte, honte à l’homme stupide et lâche,
D’en étre l’esclave !
Oh ! pourquoi, etc.
Son œil d’un si beau bleu révèle
De quel retour elle paye ma passion ;
Mais prudence cst son refrain perpétuel,
Ello parle rang et fashion.
Oh pourquoi, cte.