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POÉSIES DE BURNS.


Vous savez bien toute la peine que vous me faites ;
Cruelle enchanteresse, pouvez-vous pertir ?
Cruelle enchanteresse, pouvez-vous partir ?
Par mon amour si mal récompensé,
Par votre foi tendrement juréo,
Par les tortures de l’amour dédaigné,
Ob ! non, ne me quittez pas ainsi !
Oh ! non, ne me quittez pas ainsi ‘
CXXXI.
LE CHATEAU DE GORDON.
Les rivières qui coulent dans les plaines orientales,
Toujours libres des chaines de l’hiver,
Brillant ici sur des sables d’or,
Là souillées de taches impures
Par les bandes empourprécs de la tyrannie ;
Elles, et leurs vagues rosplendissantes ,
Je los laisse aux tyrans et à leurs esclaves :
Donnez-moi la rivière qui baigne agréablement
Les rives près du chäteau de Gordon.
Les forêts aromatiques, toujours gaies,
Abritant des rayons brülants
Les pauvres infortunés vendus pour travailler,
Ou les pas de l’impitoyable colon
Tout entier au meurtre, au sang et au butin ;
Les bois qui ondoient toujours verdoyants,
Je les laisse au tyran cet à l’esclave :
Donnez-moi ceux qui bravent fièrement
Les tempêtes prés du chiteau de Gordon.
Indépendante ici et sans contrôle,
La Nature règne et règle tout ;
Dans cette humeur pensive et teimpéréo
Que préfère l’âme sensible,
Elle plante la forèt, verse le flot :
Mon pauvre jour de vie, je le passerai à rêver follement ;
Et la nuit, je trouverai l’abri d’un antro,
Là où coulent des caux et ondoient des bnis sauvages.
Près du beau château de Gordon.